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REGISTRES DU BUREAU
"Faict au Bureau, le xin"
M Ve LXXII."
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[167-] jour d'Octobre
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maisons de roullicrs ou hacquetiers defaulxbourgs ; et illecq relevez et saisissez
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vaulx de harnois propres et suffisans que y trouverez, pour conduire l'artillerie pour le service du Roy, et les mettez en bonne et seure garde et mesme de hostes, leur declairant qu'ilz seront raisonnablement paiez tant pour aller que pour retourner.
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Lesdictz Mandemens ont esté envoiez par les Prevost des Marchans et Eschevins par le commandement trés exprès du Roy, pour faire mener lad. artillerie à La Rochelle et Sancerre.
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LXXII. — Injonction pour le bois de chaufaige.
3i octobre 1.572. (Fol. 27 v°.)
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#e par les Prevost des Marchans el Eschevins de la Ville de Paris.
"Sur la requeste faitte par le Procureur du Roy et d'icelle Ville, et icelle entherinant, il est enjoinct à tous marchans de bois, tant de ceste ville de Paris que forains, de fere amener dedans buittaine prochainement venant, tous et chacun les boys de chauffaige, tant gros que menu, qu'ilz ont sur les portz et rivieres en ceste ville de Paris, pour le service du Roy et fourniture de lad. Ville : sur peyne de confiscation desd, marchandises, d'amende arbitraire.
"Et affin quc le service de Sa Majesté ne soit re-
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tardé au deffault de ce faire, est permis aud. Procureur du Roy et de la Ville fere charger et amener reaulment et de faict laditte marchandise de bois, aux despens d'icelle, suivant les injonctions précédantes.
"Fait au Bureau, ce vendredy dernier jour d'Octobre M Ve LXXII."
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Suyvant lad. Ordonnance cy dessus'1', ont esté envoiez aucuns sergens de laditte Ville sur les portz et le long des rivieres, pour faire amener en laditte ville tout le boys y estant.
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LXXIII. — Testament de feu Me Pierre de La Rasiée, lecteur du Roy.
3i octobre 1672. (Fol. 28 r°.)
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ier août 1568. a tous ceulx qui ces presentes lettres verront, Anthoine Du Prat, chevalier de l'Ordre du Roy,
SEIGNEUR DE NANTHOILLET, PRECY, RoZAY ET DE FoRME-RIES, «ARON DE TlIIERT, THOURY ET DE VlTEAULX, CONSEILLER DE Sa MAJESTÉ, SON CHAMRELLAN ORDINAIRE ET GARDE DE LA PREVOSTÉ DE PARIs'2' : SALUT.
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"Sçavoir faisons, que l'an de grace mil cinq cens soixante huict, le dimenche premier jour du mois d'Aoust, par noble etsciantificque personne Me Pierre de La Ramée, lecteur ordinaire du Roy Nostre Sire en l'Université de Paris'3', fut baillé et mises mains deJacques Chappelan et Philippes L'Amyral, notaires du Roy Nostred. Seigneur ou Chastellet de Paris,
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O Cette Ordonnance complète et sanctionne celles des 2, 4 et 6 octobre portées sur la même matière : ci-dessus art. LXIV, LXV et LXVI.
O Antoine IV Du Prat, ès noms, avait succédé à son père dans la charge de Prévôt de Paris, le 19 février i553. Sur ce personnage, voir, au tome IV des Registres, la note 2 de la page 148.
(-) Pierre de La Ramée, plus connu sous son nom latinisé de Ramus, né à Cuts, près de Noyon, en i5o2 et plus probablement en i5i5, fut l'une des victimes du massacre de la Saint-Barthélemy. Fils d'un gentilhomme originaire du pays de Liège et réfugié en Vermandois, Ramus parvint, à force de persévérance, à passer maître ès arts de valet qu'il était entré au collège de Navarre. D'abord professeur d'éloquence et de philosophie au collège de l'Ave-Maria, la hardiesse de ses opinions et ses violentes attaques contre l'autorité d'Aristote et le système scolastique lui suscitèrent de nombreux ennemis : par arrêt du conseil du Roi en date du 1" mars 1544, l'enseignement de la philosophie lui fut interdit et ses ouvrages furent supprimés; Ramus dut se borner à la littérature et aux mathématiques. En 1545, il accepta la suppléance du principalat du collège de Presles, qui sous sa direction redevint l'un des plus florissants de l'Université. Grâce à la protection du cardinal de Lorraine, l'arrêt d'interdiction fut rapporté par Henri II en 1547, et Ramus, «lecteur ordinaire du Royu, obtint une chaire de philosophie et d'éloquence au Collège royal; c'est alors qu'il composa plusieurs traités en vue d'appliquer à l'enseignement des langues grecque, latine et française, une méthode plus rationnelle.
Ramus se sentait attiré vers les idées de fa Réforme, qu'il embrassa ouvertement après le colloque de Poissy (i56i). Décrété de prise de corps en vertu de l'arrêt du Parlement contre les protestants, Ramus parvint à s'échapper du collège de Presles à l'instant même où la milice bourgeoise venait pour l'appréhender, 3o novembre 1563. (Voir le Rapport du lieutenant Mathurin Bon dans le volume V des Registres, art. CCXCV, page 192, et note 1.) La protection de Catherine de Médicis lui assura un asile à Fontainebleau,
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